La castration du chat mâle vise à annuler la production des hormones sexuelles mâles (testostérone) au sein de son organisme.
Elle peut être pratiquée de manière provisoire (castration chimique) ou définitive (castration chirurgicale).
– Castration chimique
Un implant de desloréline sous cutanés est désormais disponible pour stériliser provisoirement les chats mâles. Sa pose nécessite une sédation légère car il s’agit d’une aiguille de diamètre important. Il peut être posé entre les omoplates, en arrière du cou, ou bien en regard de l’ombilic si son retrait plus précoce est envisagé. Son action s’installe dans un délai de 10 à 15 jours avec une exacerbation possible initiale du comportement sexuel durant cette première phase. Son action dure en moyenne 6 mois mais la récupération de la fonction de reproduction ne sera identique à celle avant implant que 5 à 6 mois après toute imprégnation. Par ailleurs, l’implant peut être retiré plus précocément mais le chat ne devra être remis à la reproduction que 3 mois minimum après son retrait.
Cette molécule permet l’abolition temporaire de la sécrétion d’hormones androgènes et les conséquences physiques, organiques et comportementales qui en résultent (cf. 2).
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– Castration chirurgicale
Cette intervention se pratique dès l’âge de 5-6 mois et consiste à retirer les testicules en pratiquant une à deux petites incisions sur le scrotum en regard des testicules. Les plaies ne seront pas suturées et cicatriseront en quelques jours sans besoin de protection (pansement) supplémentaire. Il faudra seulement éviter que le chat se lèche si nécessaire par le port de collerette ou que des petits gravillons de sa litière ne se colle à la cicatrice lorsqu’il fait ses besoins (remplacer temporairement les graviers par une litière plus végétale grossière ou du papier absorbant).
Anti-inflammatoires et anti-douleurs seront utilisés pendant l’intervention et le traitement adapté en fonction des besoins.
Cet acte chirurgical se pratique sur une journée d’hospitalisation sans besoin de visites de contrôle post chirurgical supplémentaires sauf en cas de complication bien entendu.
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Votre chat devra être mis à jeun la veille au soir (pas de nourriture durant la nuit et le matin précédant l’intervention). L’eau pourra être conservée.
Compte tenu des désagréments associés aux chaleurs, la castration précoce des chats mâles est assez systématique.
– Indications comportementales :
Tout comportement exacerbé par l’imprégnation hormonale mâle (fugues et risques d’accident sur la voie publique, excitation et vocalises liés à la recherche des femelles, marquage urinaire du territoire, agressivité vis à vis des autres chats, bagarres et transmission de maladies virales…) pourront être résolus par la castration si celle ci est précoce. Néanmoins elle ne peut résoudre tous les problèmes comportementaux de marquage ou d’agressivité si ces réactions sont la conséquence d’autres troubles (anxiété en milieu clos, problème territorial et de cohabitation entre chats …).
C’est pourquoi il est judicieux de nous consulter au préalable afin de confirmer le bénéfice comportemental ou non de cette intervention.
– Pathologies nécessitant une castration :
Les jeunes chats chez qui un ou deux testicules ne sont pas descendus dans les bourses sont dits monorchides ou cryptorchides respectivement. Ces testicules « ectopiques », si ils sont présents au sein de l’abdomen, ont un risque de cancérisation augmenté avec l’âge. Aussi il est fortement recommandé de retirer ce(s) « testicule(s) » intra-abdominaux dès que le chat a terminé sa croissance (7 mois). Une échographie abdominale de vérification sera systématiquement pratiquée afin de confirmer la position intra abdominale des gonades.
Une torsion testiculaire (rarissime), une inflammation (orchite), une sécrétion hormonale anormale avec répercussion générale (pertes de poils, féminisation du mâle), une hypertrophie prostatique, une prostatite ou tout processus cancéreux affectant ces glandes sont autant d’indications pour réaliser cette chirurgie.
Les tumeurs testiculaires (Leydigome, séminome, sertolinome…) mais également influencées par la sécrétion en testostérone (glandes anales, périanales) sont également des indications pour une castration définitive.
Ce sont des affections qui sont davantage observées chez les chiens en raison de l’absence de castration précoce systématique, mais des chats non castrés pourraient développer également ces pathologies.
La castration chimique par implant induit une diminution de la taille des testicules et une disparition des spicules péniens (petites protubérances pointues situées à la base du pénis du chat).
Comme toute stérilisation, la castration qu’elle soit temporaire ou définitive peut favoriser la prise de poids en augmentant l’appétit de votre chat et en modifiant son métabolisme alors plus favorable au « stockage » qu’au « brulage » des graisses. Ainsi nous vous indiquerons le type d’alimentation et les quantités à scrupuleusement respecter afin d’éviter ce problème. Tout chat castré n’est pas obligatoirement en surpoids à partir du moment ou l’on se donne les moyens de surveiller son alimentation et en adapter les quantités afin d’éviter qu’il grossisse. La pesée régulière sur la même balance est indispensable au bon suivi du poids de votre chat.
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La stérilisation du chat est devenu systématique en raison de tous les désagréments comportementaux et les risques vitaux consécutifs qu’encourent le chat mâle en période de chaleur. Aussi nous ne pouvons que vous conseiller de la faire pratiquer.
Néanmoins, certains comportements néfastes (malpropreté, marquage, vocalise, agressivité …) ne peuvent systématiquement être améliorés par la castration seule et vous pourriez être déçus de ne pas obtenir les résultats escomptés.
Il est donc primordial de toujours détailler préalablement à votre vétérinaire ce que vous attendez de la castration de votre chat afin d’éviter ce genre d’écueil.
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