L’atopie ou « dermatite atopique » est une maladie chronique de la peau d’origine génétique qui touche le Chien comme le Chat.
Cette maladie est caractérisée par une anomalie de la barrière cutanée (peau) et une hyperréactivité du système immunitaire cutané envers les allergènes (molécules allergisantes) de l’environnement, voire les allergènes alimentaires ou microbiens.
L’atopie a une origine génétique désormais démontrée c’est pourquoi certaines races sont davantage touchées , races qui varient en fonction des pays et de leur fréquences respectives en fonction des modes.
La « barrière cutanée » ou couche superficielle de la peau des chiens atopiques est défaillante. Elle est normalement composées de cellules (les cornéocytes) qui sont « cimentées » entre elles tel un mur étanche qui ne laisse rien passer. L’eau du corps ne s’évapore pas et les allergènes et agents infectieux ne pénètrent pas.
C’est le chien atopique la composition lipidique de ce « ciment » fait défaut et rend cette « barrière » perméable.
Ainsi la peau atopique est déshydratée et des substances ou organismes étrangers viennent stimuler le système de défense de la peau qui est également modifié chez l’animal atopique.
Ce système réagit à l’excès à ce type de stimulation ce qui induit une réaction inflammatoire disproportionnée et donc des démangeaisons , signe clinique clé de cette maladie.
Comme déjà évoqué, il y a des prédispositions raciales propres à chaque pays.
En France les races souvent concernées sont : Les Bouledogues, Les Terriers (West Highland white terrier, Bull terrier, Jack Russel, Yorkshire, Cairn et Fox terriers), Labradors et Golden retriever, Boxer, Beauceron, Cavalier King Charles, Chihuahua, Shi Tsu, Shar peï, Akita Inu, Berger allemand, Schnauzer, American Staffordshire…
Liste non exhaustive mais la Race est effectivement un critère qui entre dans le diagnostic de cette maladie.
Pas systématiquement, le diagnostic de l’atopie est le fruit d’une démarche d’exclusion des autres causes de démangeaisons (allergie aux puces, affections parasitaires, infections cutanées, allergie alimentaire) et l’association de symptômes et critères assez caractéristiques (âge d’apparition avant 3 ans, race, évolution cyclique et chronique, localisation préférentielle sur certaines parties du corps, réponse favorable à une corticothérapie…)
La peau est sèche et rougeâtre, l’animal se gratte ou se lèche de manière prononcée induisant des plaies ou des surinfections (boutons, pustules).
Les infections opportunistes sont fréquentes et entretiennent les démangeaisons (bactéries, levures).
Cette inflammation cutanée chronique et récidivante peut induire avec le temps un épaississement de la peau (aspect peau d’éléphant), une pigmentation de la peau et une modification du pelage surtout visible chez les chiens à poils clairs (qui prend une teinte marron).
Pour certaines races (Cocker, Berger Allemand, Akita Inu…) un déséquilibre de l’état séborrhéique avec une production excessive de sébum entrainant une peau grasse et malodorante est également possible.
Les zones du corps les plus souvent atteintes sont :
-La Face avec atteinte des oreilles parfois isolée (otite), des paupières, des babines
-Les plis : aine, inguinal, coude, jarret
-L’extrémité des 4 pattes, entre les doigts
-L’anus et la région périnéale
La prise en charge s’articule autour de 3 étapes fondamentales :
a. Lutter contre les agents déclenchants (parasites, allergènes) ou perpétuants (infections bactérienne et/ou fongiques) la crise atopique
Pour cela il faut un traitement antiparasitaire (puces, tiques ET vers intestinaux) rigoureux et continu TOUTE L’ANNEE
En effet, par exemple, 2/3 des chiens atopiques sont également allergiques à la salive de puces. Ainsi même quelques piqures suffisent à générer une crise généralisée.
Les Bactéries et les Levures peuvent également plus aisément proliférer au sein d’une peau déséquilibrée et enflammée. Ainsi votre vétérinaire pourra être amené à vous prescrire des soins locaux (shampoings, mousse, sprays…) et des antibiotiques ou/et antifongiques afin de maitriser ces infections qui entrainent des modifications cutanées (boutons, pustules, croutes, mauvaise odeur…) et entretiennent les démangeaisons.
b. Lutter contre l’inflammation cutanée et le déséquilibre du système immunitaire cutané
La gestion de l’inflammation est indispensable pour calmer les démangeaisons, diminuer les rougeurs et limiter les complications.
Votre vétérinaire optera pour le traitement associant soins locaux (shampoings apaisants, lotions hydratantes, compléments cutanés) et traitements oraux (corticoïdes, inhibiteurs de cytokines, immunomodulateurs, anti histaminiques) ou par injection (immunothérapie) les plus adaptés. Il y aura dans tous les cas un première phase d’attaque puis une phase d’entretien. Il n’y a pas de traitement « type » mais ce dernier sera adapté en fonction de votre animal, de sa maladie et de sa réponse thérapeutique.
La désensibilisation spécifique vis-à-vis de certains allergènes peut également être complémentaire , surtout si les crises sont saisonnières. Il faudra alors réaliser soit des intradermo-réactions, soit un dosage des IgE sanguines afin de déterminer les agents allergisants (acariens, pollens…) et établir une solution de désensibilisation (contenant maximum 4 allergènes) qui sera injectée mensuellement par le propriétaire ensuite toute la vie de l’animal (si efficace). C’est une méthode efficace (60 % de satisfaction) qui permet de diminuer la fréquence et l’intensité des « crises » donc la consommation de médicaments mais les premiers effets bénéfiques ne se feront sentir qu’au bout de 6 à 12 mois seulement.
c. Restaurer la barrière cutanée
Pour aider cette peau a mieux lutter contre les agressions extérieures et se réparer il faut associer hydratation et apport en composants lipidiques naturels de la barrière cutanée.
Nous avons désormais à notre disposition une multitudes de soins locaux (shampoings, lotions émollientes, sprays, crèmes, gels, pipettes…) et compléments oraux (acides gras essentiels, phytothérapie, compléments pour microbiote intestinal et cutané…) permettant cette approche.
L’alimentation est aussi fondamentale dans la gestion de l’atopie. Des aliments spécialisés vétérinaires sont enrichis en acides gras essentiels et en protéines pour aider a la reconstitution cutanée et limiter l’inflammation. Parfois un régime hypoallergenique est indiqué si l’animal est également allergique alimentaire (25 % des atopiques sont également allergiques alimentaires).
Non, un animal atopique l’est pour toute sa vie !
En revanche l’évolution des traitements de plus en plus adaptés et ciblés ainsi qu’une meilleure connaissance de cette maladie permettent une bonne gestion et limite le nombre et l’intensité des crises.
La désensibilisation spécifique reste également le traitement ancestral de cette affection mais il faut accepter la lenteur des premiers effets visibles sur son animal et la durée sur le long cours de son utilisation.
Nous pouvons minimiser l’impact de cette maladie en ayant une démarche rigoureuse et impliquée du propriétaire :
Afin d’accélérer la guérison des infections bactériennes cutanées les plus courantes et fréquentes lors d’atopie, la clinique NICEA vous propose un nouveau procédé dans le domaine vétérinaire utilisant la thérapie par la lumière.
Il accélère la cicatrisation et favorise la gestion des surinfections bactériennes et/ou fongiques afin de réduire l’usage des médicaments oraux (corticoïdes, antiprurigineux, antibiotiques et antifongiques).
La clinique Nicea est équipé désormais afin de vous faire profiter de cette innovation qui correspond à notre volonté de traiter par des moyens plus naturels.
N’hésitez pas à consulter ce lien :
https://www.facebook.com/lacliniquevertechaumontel/videos/221274903201304/