[row][span5]La stérilisation d’une chienne consiste à retirer les ovaires (ovariectomie), ou les ovaires et l’utérus (ovariohystérectomie) . Elle est donc toujours définitive.
La plaie opératoire est minime. Elle est protégée par un pansement collé et une collerette pour éviter tout léchage vous sera fournie si nécessaire.
Anti-inflammatoires et anti-douleur sont utilisés pendant l’intervention et le traitement poursuivi quelques jours suivant celle ci.
Cet acte chirurgical se pratique sur une journée d’hospitalisation et une à deux visites post chirurgicales seront programmées afin de suivre la bonne cicatrisation et retirer les points dans les 12 à 15 jours après la chirurgie.
Votre chienne devra être mise à jeun la veille au soir (pas de nourriture durant la nuit et le matin précédant l’intervention). L’eau pourra être conservée. [/span5][span3]
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L’usage de contraceptifs oraux n’est absolument pas conseillé car ils favorisent le développement d’infections bactériennes de l’utérus (« pyomètre ») ainsi que l’apparition de tumeurs mammaires, ovariennes ou utérines.
Excepté pour un usage exceptionnel et court (sur 1 à 2 ans maximum) avec suivi médical fortement conseillé dans le cas où une portée est désirée, il est unanimement recommandé de réaliser une stérilisation chirurgicale précoce afin d’éviter l’inconfort lié aux chaleurs et prévenir toutes ces complications gynécologiques. La stérilisation précoce ayant également un intérêt préventif vis à vis des masses mammaires (cf. 3).
Les avantages apportés par la stérilisation dépassent nettement ses effets secondaires ce qui explique qu’elle soit vivement recommandée.
– Aspect législatif :
Depuis les textes de loi édités en 1999, les propriétaires de chiens de 1ere catégorie (chiens issus de croisement et non de race pure inscrits au LOF) parmi lesquels American Staffordshire Terrier, Mastiff et Tosa, ont l’obligation, entres autres, de faire stériliser leur chien(ne) à l’âge de la puberté.
– Abolition de l’imprégnation hormonale femelle :
La stérilisation empêche évidemment la chienne de se reproduire.
Elle empêche aussi la survenue de toutes les modifications comportementales liées aux chaleurs (perte de sang, excitation, fugues, agressivité envers les autres chiennes …) ainsi que les « grossesses nerveuses », encore appelées lactations de pseudo-gestation survenant 2 mois après les chaleurs. Ces dernières se caractérisent par une tendance de la femelle à coller ses maitres, être agitée, avoir un appétit capricieux, faire un nid en rassemblant divers objets ou/et peluches mais aussi présenter une tuméfaction nette des glandes mammaires avec production d’une quantité variable de lait.
Les chiennes présentant des grossesses nerveuses sont également plus à risque de développer ultérieurement des tumeurs mammaires.
– Stérilisation préventive :
L’infection de l’utérus ou « pyomètre » correspond à une accumulation de pus dans l’utérus. Son développement est favorisé par le fait que, lors des chaleurs, l’ouverture du col utérin est longue chez la chienne, propice à la colonisation ascendante des germes à partir des voies vaginales. L’ utérus peut être fragilisé par la prise de contraceptifs oraux, c’est pourquoi ces derniers doivent être évités ou utilisés sous contrôle médical. Ainsi la stérilisation est le moyen le plus simple et radical pour éviter de telles complications. De même, les chiennes sujettes aux « grossesses nerveuses » présentent un risque d’infection locale par léchage des mamelles ( mammites).
Il a été expérimentalement démontré que la stérilisation précoce avait une influence majeure sur le risque de développer des tumeurs mammaires avec l’âge. Une chienne NON stérilisée a 7 fois plus de risques qu’une chienne stérilisée de développer une masse mammaire en vieillissant.
Au contraire, la stérilisation avant les premières chaleurs réduit ce risque à 0,5 %, ou entre 1eres et 2èmes chaleurs à 8 %, contre 25 % de risque dès lors que les secondes chaleurs sont dépassées. Les risques sont identiques entre chienne entière et chienne stérilisée après les 4ème chaleurs.
Comme tous les autres organes, ovaires et utérus peuvent également être le siège de développement de processus cancéreux bénins à malins.
– Stérilisation curative :
Lors de pyomètre (infection de l’utérus) , la stérilisation est inévitable, et ceci dans les meilleurs délais, car cette affection est potentiellement mortelle si elle n’est pas rapidement traitée. L’intervention est alors plus lourde pour la chienne chienne qui peut présenter des complications (insuffisance rénale aigüe). L’acte chirurgical lui est compliqué par la fragilité potentielle d’un utérus gorgé de pus. Les risques de perforation, péritonite septique et choc qui en découlent sont toujours à redouter. L’ovario-hystérectomie est donc impérative, et dans les meilleurs délais, pour prévenir toute complication.
De même les affections cancéreuses indiquent de retirer l’ensemble de l’appareil génital en vue de son analyse histologique, afin d’en déterminer l’agressivité et adapter au mieux la prise en charge de la chienne. Un bilan d’extension préalable sera alors réalisé afin de décider ou non de ce type d’intervention.
Chez la chienne, dans un petit nombre de cas, une incontinence peut s’installer immédiatement ou plusieurs années après l’intervention. Elle est heureusement traitable médicalement et plusieurs molécules sont désormais à notre disposition pour gérer cet inconvénient. C’est pourquoi elle ne contre indique en aucun cas l’intervention compte tenu des bénéfices apportés par cette dernière et que nous vous avons détaillés.
Comme toute stérilisation, elle peut favoriser la prise de poids en augmentant l’appétit de votre chienne et en modifiant son métabolisme alors plus favorable au « stockage » qu’au « brulage » des graisses. Ainsi nous vous indiquerons le type d’alimentation et les quantités à scrupuleusement respecter afin d’éviter ce problème. Toute chienne stérilisée n’est pas obligatoirement en surpoids à partir du moment ou l’on se donne les moyens de surveiller son alimentation et en adapter les quantités afin d’éviter qu’elle ne grossisse.
Les bénéfices en terme de médecine préventive de la stérilisation PRECOCE de la chienne surpassent les inconvénients que sont le risque relatif de prise de poids et d’incontinence urinaire médicalement réversible.
Il est donc conseillé de la pratiquer avant les premières chaleurs dès l’âge de 6 à 7 mois chez les races petites à moyenne ou 12 mois pour les plus grande OU entre 1er et 2éme chaleurs au plus tard, cette dernière option permettant un développement complet de l’animal arrivé à la puberté.