La leishmaniose du chien est une maladie parasitaire chronique due à Leishmania infantum. Ce parasite infecte certaines cellules du chien contaminé. La transmission est faite par la piqure d’un moustique (phlébotome).
La maladie est fréquente chez le chien alors que le chat semble très peu réceptif. (Elle affecte 2,5 millions de chiens en Europe et 1 million en France.) L’homme, tout comme le chien, peut être contaminé (environ 20 cas par an).
La maladie est transmise dans la majorité des cas par un moustique phlébotome, qui en piquant et en absorbant les parasites (leishmanies) chez un chien porteur les transmets à un chien sain via sa salive.
La maladie peut également être transmise d’une femelle gestante à ses petits ou encore lors de transfusion sanguine.
Le pic d’infection se situe au crépuscule et au levé du jour.
A l‘heure actuelle il n’y a aucune étude qui prouve la transmission directe de la leishmaniose du chien à l’homme.
La leishmaniose est présente sur tout le pourtour du bassin méditerranéen (en Europe: Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal…)
En France, elle se rencontre principalement dans les régions: Provence-Alpes-Côte-D’azur, Corse, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées.
Chez certains chiens, le développement du parasite est limité et ne se traduit par aucun signe clinique. Ils resteront porteur du parasite et deviendront cliniquement malade en prenant de l’âge ou sous impulsion d’un facteur de stress.
Chez les individus sensibles, les leishmanies vont dans les mois qui suivent l’infestation progressivement contaminer les cellules de la moelle osseuse, du foie, de la rate, des nœuds lymphatiques, de la muqueuse digestive ou encore de la peau de l’animal atteint entraînant divers symptômes :
– abattement
– fatigue à l’effort puis en permanence
– amaigrissement (parfois très important), accompagné d’une fonte musculaire
– augmentation généralisée des « ganglions »
– troubles urinaires et insuffisance rénale
– diverses lésions de la peau (perte de poils, squames, ulcèrations cutanées)
– allongement des griffes
– saignement de nez
Dans certains cas on observe aussi des troubles nerveux, oculaires, locomoteurs, digestifs, … le tableau clinique est très variable et certains chiens ne présenteront qu’un seul de ces symptômes, voire qu’une simple fatigue.
– uniquement digestives
– uniquement nerveuses
– atteintes ostéo-articulaires,
– atteinte cutanée avec apparition sur l’animal de nodules ou de pustules
La leishmaniose sera suspectée chez un animal présentant un ou plusieurs des symptômes décrits précédemment et vivant ou ayant séjourné en région méditerranéenne.
L’incubation de la maladie pouvant être très longue (plusieurs mois, voire plusieurs années), il convient d’y penser même pour des chiens ayant séjournés dans les régions concernés ou ne vivant plus dans ces régions depuis longtemps.
Le plus souvent, une prise de sang et un test rapide réalisé à la clinique permettra de dépister la maladie ou du moins le « portage » du parasite.
La confirmation de la « maladie leishmanienne » associe la clinique avec les résultats d’examens plus ou moins poussés selon le cas. Ainsi on pourra être amené à réaliser et un dosage sérologique au laboratoire, des biopsies cutanées, des ponctions ou biopsies des ganglions réactionnels, une ponction du liquide synovial…
Le pronostic dépend du stade auquel la maladie est décelée.
La présence initiale d’une insuffisance rénale ou/et d’une anémie assombris ce dernier.
Même si de nouveaux traitements ont fait leur apparition, la leishmaniose canine reste une maladie grave. Chez la plupart des animaux les traitements permettent de contrôler les symptômes mais pas de débarrasser le chien du parasite.
Ils sont longs, non dénués de toxicité et parfois contraignants et coûteux.
La prévention de la leishmaniose est donc une approche essentielle et peut être faite de multiples façons complémentaires.
▪ éviter les eaux stagnantes
▪ éviter les sorties au crépuscule et au levée du jour
▪ appliquer les anti parasitaires externes spécifiquement adaptés aux moustiques phlébotomes tel que collier ou/et pipettes « spot-on »
La Vaccination => reportez vous à notre article : Vaccination contre la Leishmaniose