Voici un ensemble d’informations utiles à consulter pour bien démarrer l’année et être proactif dans le maintien de la santé de nos charmants compagnons poilus …
Il y à pas mal de modifications au cours de ces dernières années concernant l’usage des vaccins chez les chiens et les chats.
Pour rappel Il est essentiel que nos compagnons restent bien vaccinés et ceci quelque soit leur âge.
Les maladies contre lesquelles nous vaccinons sont potentiellement mortelles ou à risque pour l’Homme (Rage et Leptospirose, Chlamydiose) et la mauvaise vaccination (mal suivie ou incomplète) entraine la réémergence de ces affections contre lesquelles nous n’avons pas de traitement (Maladie de Carré, Parvovirus, Coryza du chat notamment).
Bien sûr la visite annuelle de santé à minima reste la règle mais les vaccins ne seront pas systématiquement les mêmes chaque année et seront adaptés en fonction du contexte sanitaire touchant nos compagnons et du risque individuel en fonction du milieu et mode de vie de votre animal.
Ainsi le protocole de vaccination initial reconnu unanimement à un niveau mondial (WSAVA) est basé sur la réalisation des vaccins essentiels (Maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, Parvovirus pour les chiens/ Panleucopénie pour les chats) tous les mois dès l’âge de 2 mois et jusqu’à l’âge de 4 mois puis d’un rappel l’année suivante. Le cas de la Rage est exposé ci-dessous.
Ensuite un rappel aux 3 ans chez l’adulte peut être envisagé mais un rappel annuel selon le risque infectieux au moment de la visite annuel reste possible.
Pour les vaccins non essentiels (Leptospiroses, Bartonellose chez le Chien/ Leucose féline, Chlamidiose chez le Chat) le même protocole initial est envisagé la première année de vie de l’animal suivi d’un rappel annuel indispensable car l’immunité conférée est de courte durée. Pour certains vaccins se donnant par voie orale ou nasale (Bartonellose du Chien) une seule vaccination annuelle est nécessaire et l’immunisation peut être rapide (1 semaine pour l’intra-nasale contre 3 semaines pour la prise orale).
Concernant la Rage, le premier vaccin ne peut être réalisé qu’à partir de l’âge de 3 mois révolu, l’animal devant être identifié (puce électronique) et inscrit au fichier central français (ICAD). Un passeport européen sera délivré le jour de la vaccination garantissant la réalisation de celle-ci. La Rage n’est obligatoire en France que si votre animal sort du territoire français. Un rappel un an après la première vaccination est indispensable et est ensuite réalisé, puis un rappel aux 3 ans est désormais admis pour les vaccinations ultérieures à cette primovaccination.
Il existe enfin un vaccin contre la Leishmaniose, zoonose endémique dans toute la partie Sud de l’Europe. Ce vaccin est réalisé à partir de l’âge de 6 mois sur des chiens testés au préalable comme négatifs pour l’infestation et en période hivernale. Un seul rappel annuel est ensuite nécessaire.
La leishmaniose canine: Nous avions auparavant 2 laboratoires qui proposaient un vaccin contre cette maladie endémique dans notre région et tous les Sud de l’Europe (parasite du sang dont on ne peut se débarrasser et qui peut entrainer une maladie générale mortelle). Nous n’en avons désormais plus qu’un qui ne se fait qu’en 1 seule injection annuelle et qui est parfaitement bien toléré quelque soit le gabarit de votre chien. Son efficacité est reconnue.
La bartonellose canine : C’est une bactérie qui s’associe au virus de la Toux de chenil pour aggraver ses symptômes respiratoires. Les chiens qui vivent en collectivité ou se regroupent régulièrement (cours d’apprentissage ou d’agility, expositions) sont particulièrement à risque. Plusieurs vaccins sont disponibles soit en injection (2 rappels à 1 mois puis rappel annuel) ou en instillation nasal ou par voie orale (1 seule prise annuelle).
La chlamydiose féline: C’est une bactérie potentiellement transmissible à l’Homme qui s’associe le plus souvent aux virus du Coryza (Herpes et Calici virus) et entraine des rhinites et surtout des conjonctivites sévères et récidivantes. Les chats errants ou en collectivité sont particulièrement concernés et la transmission se fait par contact direct ou indirect (surfaces, vêtements). Un vaccin qui n’est pas systématiquement réalisé mais peut être associé aux autres valences du coryza existe et le protocole de 2 à 3 primovaccinations suivis d’un rappel annuel est l’usage.
Les Lepstospiroses : Nous parlons désormais de plusieurs leptospiroses en fonction du type de bactéries spiralées qui sont le plus fréquemment incriminées dans nos régions francaises. Ces bactéries sont présentes notamment dans l’urine de rongeurs et peuvent engendrer de graves maladies hépatiques, rénales voire pulmonaires chez l’Homme et le Chien. Les anciens vaccins protègent contre 2 Leptospires endémiques (Canicola et Icterohemorragiae) , les nouveaux incluent également Bratislava et Grippotyphosa soit 4 valences.
Si vous désirez avoir une vaccination plus complète contre cette maladie, il faudra renouveler le vaccin leptospirose 4 valences 1 mois après l’injection vaccinale annuelle même sur un Chien adulte à jour de ses vaccins.
Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas de limite de fréquence à l’usage d’un vermifuge chez nos carnivores. Nous pouvons même les vermifuger chaque mois sans risque et les protocoles actuels tendent de plus en plus à généraliser cette pratique avec l’apparition de spécialités qui combinent plusieurs cibles (comprimés à la fois traitant contre les puces et pouvant détruire les vers ronds intestinaux). Par mesure de santé publique (toxocarose dangereuse pour les femmes enceintes, les personnes immunodéprimés et les enfants) et parce que le parasitisme intestinal peut entrainer un mal être animal (diarrhées, perte de poids, carences, allergies), l’ensemble de spécialistes s’accordent pour intensifier la vermifugation.
Ce que nous recommandons actuellement : A minima 1 prise d’un vermifuge complet (n’associant pas de traitement contre les puces) tous les 3 mois pour les Chiens et les Chats d’extérieur.
Les vermifugations moins complètes (comprimé « mixte » antipuces et parasites ») se donnant tous les mois.
Attention ces comprimés ne protègent pas contre les piqures de moustiques qui transmettent la leishmaniose.
Ils sont donc à utiliser de préférence en période hivernale (et peuvent compléter certains traitements en été si l’usage des pipettes alors recommandées n’est pas possible ou suffisant pour gérer les infestations par les puces et les tiques)
Pour les Chats d’intérieur, par mesure d’hygiène surtout si ils ont accès à une terrasse ou un balcon OU si ils cohabitent avec un chien, une vermifugation par an est conseillée.
Pour les Chiens et les Chats d’extérieur : Il faut traiter TOUTE l’année et nous disposons désormais d’un arsenal antiparasitaire très complet et divers (comprimés, colliers, pipettes, shampoings, sprays) à adapter en fonction de la tolérance de votre animal au produit, de votre facilité à lui donner, de votre capacité à ne pas oublier de faire le traitement… il suffira de nous consulter pour trouver votre protocole personnalisé.
Pour les Chats d’intérieur : nous ne les traitons pas mais attention si ils ont accès en extérieur (balcon terrasse) à la possibilité d’attraper des puces et donc des vers (vers plats transmis par les puces). De même si des animaux viennent chez vous ou si vous emmenagez dans un logement ayant hébergé un animal potentiellement infesté, des nids de puces perdurent plusieurs mois dans l’environnement et se réveillent au passage du vôtre.
De Mai à Octobre , pas d’autres choix que de protéger votre Chien/ne contre les piqures de moustiques (phlébotomes) qui transmettent la Leishmaniose. Quelque soit votre lieu de vie, en ville ou à la campagne, et la race de votre chien (du Chihuahua au Bullmastiff) et bien que votre animal soit vacciné , la protection est indispensable !!!
Elle passe par l’usage soit de collier (Il en existe 2 actuellement recommandés) soit la pose de pipettes mensuelles reconnues pour leur efficacité (4 références) .
Attention aux baignades estivales qui diminuent l’efficacité de ces produits et incitent à rapprocher les applications (toutes les 3 semaines).
Nous avons déjà plusieurs fois abordé le sujet mais un petit rappel ne fait pas de mal. Quoi de mieux que de dépister une maladie précocement pour pouvoir limiter son évolution que d’être confronté à un stade avancé pour lequel l’espoir de rémission ou d’efficacité thérapeutique reste maigre.
Il va de soi que nous n’aimons pas imaginer notre animal malade et l’idée de découvrir une maladie sur son compagnon qui paraissait en pleine santé nous angoisse.
Néanmoins les avancées de la médecine vétérinaire permettent désormais de ralentir l’évolution de beaucoup d’affections cardiaques, rénales, hépatiques, gastrointestinales, dermatologiques, locomotrices ou cancéreuses pour peu que nous les dépistions tôt et mettions un suivi et une thérapie adaptée.
Certaines races sont également connues comme à risque et peuvent être testées génétiquement ou par la réalisation d’examens (échographie) afin d’adapter notre prise en charge.
La visite annuelle de santé et les examens complémentaires à notre disposition à la clinique (prises de sang précoces et régulières, examens d’imagerie, mesures de pression artérielle…) , désormais accessibles à tous et avec des résultats immédiats sont autant d’avantages pour ne pas se retrouver face à un animal malade dont les chances de survie et récupération sont faibles car diagnostiqué trop tardivement.
Alors n’hésitez pas , que vous soyez propriétaires de Chien ou de Chat, à réaliser cette petite visite annuelle.
Nous adapterons toujours notre prise en charge à vos attentes et bien sûr vos possibilités financières.